samedi 14 mars 2015

« La Dame du Lac » de Rossini

http://fr.wikipedia.org/wiki/La_donna_del_lago
Après-midi à l'opéra au cinéma (le MetOpera, tel que vous le voyez sur l'affiche).
Comme tous les opéras, l'opéra de Rossini est un peu longuet entre les grands airs mais une larme a coulé de mes yeux (una furtiva lacrima) pendant l'air « O fiamma soave » interprété par Juan Diego Florez.
Je ne ferai pas la critique des interprètes, ce n'est pas mon métier et j'ai aimé (trop aimé) la très belle Joyce DiDonato (Elena) et (le roi) Juan Diego Florez (comme toujours), deux grandes et superbes voix, pour pouvoir bien le faire.
Mais le chef d'orchestre, Michele Mariotti (page en anglais au bout de ce lien) a dit quelque chose qui m'a beaucoup intéressé et m'a paru extrêmement vrai lors des entrevues de l'entracte.
Il a dit que, dans La Donna del Lago, il y a une histoire qui provient du livret, l'amour entre Elena et Malcolm, et une histoire qui provient de la musique, l'amour entre Elena et le roi Giacomo (sous les traits d'Uberto).
Les plus beaux duos se passent, en effet, entre Elena et le roi, et leurs plus beaux airs respectifs s'adressent à l'un et à l'autre.
Dans cette représentation, cet amour qui provient de la musique est, en quelque sorte, appuyé par la beauté, associée au talent, des interprètes.
Mais on pourrait concevoir d'autres mises en scène de cet opéra où amour en provenance de la musique et amour en provenance des interprètes ne coïncideraient pas : c'est cela qui me rend insupportable, à moi, une représentation d'opéra où l'on voit, trop souvent, deux pachydermes s'aimer, ou un pachyderme être aimé par une jolie femme, ou une pachyderme être aimée par un bel homme. 
Il vaut mieux, en ce cas, écouter sur un disque l'enregistrement de la représentation.
Après-midi, l'amour en provenance du livret entre Elena et Malcolm m'a semblé à la fois improbable et insupportable, d'autant plus que le rôle de Malcolm était joué par une grosse femme pas très belle.
Mais l'amour entre Elena et Uberto me semblait, quant à lui, indéniable et jouissif, appuyé qu'il était par la musique et la beauté (et le talent) des interprètes.
Je n'en dirai pas plus.
Voici Joyce DiDonato :
Et voici Juan Diego Florez (dans La Donna del Lago, justement) :
On est loin de la « pachydermie », n'est-ce pas ?
Les voici tous les deux :






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