mardi 28 août 2012

L'enfer d'une église

Elle n'est pas mal du tout cette petite église en pierres des champs de Laterrière, avec son humble et (par conséquent) splendide style Nouvelle-France-18e siècle (le grand siècle de la Nouvelle-France).
Mais -je ne sais pas si c'est à cause de mon âme évidemment damnée- chaque fois que j'y vais pour assister à un concert, il fait une chaleur d'enfer, à l'extérieur et à l'intérieur.
Surtout que les fenêtres ayant été calfeutrées pour l'hiver il y a bien des années on ne peut en ouvrir aucune pour faire circuler un peu d'air (on les laisse ainsi calfeutrées l'été car cela coûterait sans doute trop cher de retirer le calfeutrage au printemps et de le remettre quelques mois plus tard).
(Je dois dire qu'on avait retiré le calfeutrage de deux fenêtres se faisant face cette année, pour la première fois depuis des lunes à ma connaissance, et que l'air circulait un peu plus que les années passées).
À la chaleur d'enfer s'ajoute l'étroitesse des bancs qui vous torture l'arrière-train tout le temps du concert.
C'est pire qu'un siège de vélo sans cuissards.
Il faut que pièces musicales, interprètes, interprétations, soient exceptionnels pour faire oublier (un peu) toutes ces souffrances.
Sur quatre pièces interprétées dimanche soir dernier, une seule m'a ravi et m'a fait dire « ça c'est de la musique ! ».
C'était un Brahms.
Il était offert en deuxième partie après une trop longue et pas trop intéressante première partie (rendue encore moins intéressante par de vains et imparfaits discours faits pour complaire aux commanditaires).
Le Brahms était le « Quintette pour piano et quatuor à cordes en fa mineur, opus 34 », une merveille dont je ne trouve pas d'interprétation satisfaisante sur YouTube.
Tant pis.
Mais sachez qu'il m'a fait oublier l'enfer où nous étions plongés, les autres spectateurs et moi, pour la punition de nos péchés (du moins des miens que je connais et que j'avoue, moi).
Vous pouvez écouter quelques secondes de chacun des mouvements ici.


P. S. (22 novembre 2013) : j'ai trouvé une interprétation du premier mouvement du quintette sur YouTube par le Quatuor Modigliani et Jean-Frédéric Neuburger au piano :



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