jeudi 15 décembre 2011

Le baptistère de la cathédrale Saint-Sauveur à Aix-en-Provence

C'est la partie centrale du baptistère de la cathédrale Saint-Sauveur à Aix-en-Provence.
Voyez l'ouverture aménagée dans le sol (une « cuve ») où descendaient pour être immergés totalement les adultes qui consentaient à recevoir le baptême après qu'on leur ait enseigné les éléments de la foi chrétienne.
C'est en effet un véritable baptistère, fait pour baptiser des adultes pleinement conscients de ce qu'ils faisaient en se faisant baptiser.
(En autant que l'on puisse être réellement conscient de ce que l'on fait quand on adhère à une religion, matrice de persécutions, de massacres, de guerres, etc.)
C'était là l'usage dans les premiers siècles du christianisme.
On n'imposait pas le baptême à des nouveau-nés incapables de le refuser, inventant qu'ils ne pourraient pas accéder au ciel s'ils mouraient sans le recevoir, qu'ils iraient dans les limbes* (dont on a maintenant reconnu l'inexistence après en avoir fait une vérité de foi pendant des dizaines de siècles) voire en enfer (on a été obligé de reculer sur cette possibilité de damnation pour des enfants innocents pourtant fortement appuyée par saint Augustin, l'un des plus détestables « pères de l'église » -mais la plupart le sont, excepté peut-être ceux d'entre eux qui sont des femmes).
En réalité, en baptisant les nouveau-nés, on voulait les prendre comme dans un piège, celui des pseudo «promesses du baptême» qu'ils étaient dans l'obligation de tenir sous peine de punitions terrestres.
Mais le baptistère de Saint-Sauveur a précédé ces fraudes.
(Il y a cependant un petit bassin derrière la cuve pour complaire aux condamnables coutumes « modernes » )
En voici d'autres photos, où l'on voit qu'il tire une grande partie de sa beauté des colonnes et autres matériaux réemployés « empruntés » à des temples que les Romains avaient élevés à leurs dieux :

Voyez la beauté de la matière de certaines de ces colonnes à chapiteaux corinthiens :


* S'il existe une vie après la mort, je préférerais que les limbes existent et m'y retrouver : je n'y rencontrerais sûrement pas ces prélats (et autres pères de l'église) que je hais et qui seraient soit au ciel (ce dont je doute) soit, plus sûrement, en enfer.
Dans les limbes, selon les croyances de Dante, je rencontrerais peut-être tous ces auteurs grecs et latins, tous ces philosophes, tous ces sages qui ont eu le bonheur de ne pas être baptisés.

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