vendredi 25 février 2011

Fleurs de banc d'église

Funérailles ce matin d'une sœur de mon père, tante Michelle, que j'ai connue à partir du début de ma vie lorsqu'elle était adolescente, à la fin des années quarante et au début des années cinquante.
Victime de la turberculose, elle est passée de longues années au sanatorium vers ce temps-là, loin de sa famille.
(La streptomycine, traitement de la bactérie responsable de la maladie, le bacille de Koch, n'était pas encore utilisée à grande échelle (ou était trop chère) pour traiter la maladie, du moins au Québec).
La cérémonie a eu lieu à l'église Saint-Dominique, l'église de mon enfance et, sans doute, puisqu'elle était croyante comme, encore aujourd'hui, la majorité des Québécois, l'église de toute la vie de ma tante.
Je vous ai déjà présenté des photos de l'extérieur de cette église ici et ici (il y en a aussi un certain nombre ici, au bas de la page).
Pendant les creux de la cérémonie et malgré l'émotion ressentie, j'ai pris quelques photos de l'intérieur que je vais vous présenter durant les jours qui viennent.
Celle que vous voyez ci-dessus est celle d'un appuie-bras d'un banc d'église, le numéro 7.
Il portait un numéro parce que les familles de paroissiens aisées pouvaient annuellement louer un banc qui leur était réservé exclusivement et, ainsi, avoir une place assurée pour toutes les cérémonies, à cette époque où les églises étaient des lieux d'échanges sociaux très courus au Québec (comme, sans doute, en Europe au Moyen Âge, voire après le concile de Trente).
J'ai pris cette photo pour vous présenter les petites fleurs de bois qui y sont sculptées.
Voici des zooms sur chacune de ces fleurs, qui renferment un grand nombre de mes regards d'enfants, elles et leurs innombrables sœurs disséminées sur tous les bancs de l'église (veuillez excuser le flou de la petite):


Et si je vous présentais la grande fleur, ronde?

Et voici une vue d'ensemble de ces bancs où poussent ces fleurs:

6 commentaires:

saguebleu a dit…

jolies photos et combien précieuses de toutes ces introspections momentanées ou prolongées, comme on veut. pour une personne comme moi qui éprouve depuis toujours un déficit d'attention, les objets, d'églises ou d'ailleurs ont vite été scrutés. à la cathédrale de chicoutimi, les bancs, à peu près à cette hauteur ont des petits numéros d'identité sur un bout de métal rond que je me plais à frôler du bout des doigts.

ursule Cimon a dit…

tu es certainement déjà allé à Ste Anne de Beaupré, as-tu remarqué que sur chaque banc étaient sculptés des spécimens de la flore ou de la faune québécoises....

Jack a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Jack a dit…

Oui, je suis allé à Sainte-Anne mais je n'ai remarqué que la beauté de l'architecture romano-gothique.
(Et quelques inscriptions bilingues à destination commerciale qui m'ont enragé).
J'espère qu'on m'autorisera à photographier ces fleurs quand j''y retournerai

orfeenix a dit…

Elégant bouquet funéraire qui nous associe à votre deuil pudique...
Ce qui me fascinait enfant c' étaient les stalles avec l' astuce de la petite hémisphère saillante pour être assis tout en ayant l' air d' être debout.Pendant l' interminable Evangile de Pâques,j' y aspirais comme un eldorado.

Jack a dit…

Quand on est enfant les inexpliquées cérémonies paraissent toujours interminables, en particulier celles de la Semaine sainte et de Pâques.
Heureusement il y avait les astuces comme celles dont vous parlez.
Quand on est plus vieux ces cérémonies semblent moins longues (mais il y a longtemps que j'y ai assisté).

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