mardi 22 février 2011

Art asservi

C'est une tête, découverte récemment, que les Nazis considéraient comme de l'art dégénéré.
Sans doute les Soviétiques auraient fait de même.
Les dictatures n'aiment l'art qu'asservi à leur pouvoir et à la conservation de celui-ci.
Je n'ai pas dit «asservi à leur idéologie» car les dictatures n'ont pas d'idéologie.
Ou plutôt, la seule qu'ils ont c'est l'idéologie de la conservation du pouvoir.
Et les dictateurs ne sont pas les seuls politiciens (dans le sens péjoratif que ce mot a en français, mais il n'y a sans doute plus d'hommes ou de femmes politiques de nos jours, tous ceux qui font de la politique sont devenus des politiciens, c'est-à-dire des personnes veules), donc, les dictateurs ne sont pas les seuls politiciens à asservir l'art à leur pouvoir.
La plupart du temps les politiciens qui doivent être élus pour exercer le pouvoir utilisent l'art pour être réélus: ils ne l'aiment pas vraiment pour lui-même.
Et on les voit avec leurs sourires faux assister à des représentations théâtrales, à des premières, aux vernissages*.
C'est pour être réélus.
Pour avoir de meilleures chances de conserver le pouvoir ou d'y accéder.
(Naturellement cela ne s'applique que dans les pays où un grand nombre d'électeurs aiment l'art. Dans certains pays, -le Canada, les États-Unis, etc.-, les politiciens qui aiment l'art et le montrent ne sont pas réélus. Les électeurs n'ont pas confiance en eux, ils n'élisent que des béotiens comme eux).
La tête ci-dessus est celle de l'actrice allemande Anni Mewes et elle a été sculptée par Edwin Scharff (page en anglais au bout de ce lien, page en allemand ici).
Elle apparaît dans un diaporama du Figaro (ici).

* Le meilleur représentant de ces politiciens est, à mon avis, le Français Jack Lang.

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