mercredi 10 novembre 2010

La liberté de la traduction

À l'exception d'Irina Brook et de l'enfant au centre,
ce sont les acteurs prodigieux
que nous avons vus jouer ce soir


J'ai assisté ce soir (j'en arrive à l'instant) à une sorte de «Shakespeare travesti», intitulé «En attendant le Songe», par les acteurs de la Compagnie Irina Brook produit à partir du «Songe d'une nuit d'été».
J'ai rarement autant ri à une représentation théâtrale, surtout à la représentation d'un texte «classique».
Je ne parlerai pas de «mise en abyme» puisqu'il semble que, depuis Shakespeare, et à sa suite, si je puis dire, ce procédé soit couramment utilisé.
Mais je soulignerai la virtuosité des acteurs qui jouent mille rôles même féminins quoique tous hommes car, comme à l'époque de Shakespeare, la troupe n'est composée que d'hommes.
(La chose est justifiée -car si elle n'avait pas besoin de l'être dans les temps anciens elle doit l'être à notre époque- par le fait que les acteurs de la troupe étant retenus en Grèce par une grève ou une manifestation ce sont les techniciens qui doivent jouer la pièce et se distribuer les rôles).
Tout est mouvement, le texte est entièrement revisité (il peut l'être d'autant plus qu'il est joué en traduction et qu'une traduction peut revisiter davantage un texte qui n'a rien de sacré hors de sa langue d'origine) et devient d'une irrésistible drôlerie.
Le baroque d'origine de la pièce est littéralement poussé à bout.
J'avais oublié, il y a une vidéo ici (avec quelques éléments désopilants de la pièce et une interview d'Irina Brook).
Et Denise Pelletier fait une (vraiment très bonne) critique ici.

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