mardi 16 novembre 2010

Éloge de la trahison -Claus von Stauffenberg

Monument élevé par les Allemands
de maintenant à
Claus von Stauffenberg

C'était hier l'anniversaire de la naissance (en 1907) de Claus von Stauffenberg.
Vous ne le connaissez pas?
C'est pourtant un héros car, allemand, nazi même, il a tenté d'assassiner Adolf Hitler (Opération Walkyrie) parce qu'il avait conclu en 1944 -tard, je vous l'accorde- que celui-ci entraînait l'Allemagne et le monde à la catastrophe.
Il a donc trahi son serment de fidélité, trahi son pays dans l'esprit des Allemands de son époque, parce qu'il a voulu tuer celui que les électeurs allemands avaient démocratiquement élu mais qui les menait à la mort, au crime et à l'indignité.
Trahir son pays en faisant en sorte de débarrasser celui-ci -par le seul moyen qui restait, ici l'assassinat- de dirigeants indignes.
Je voudrais citer
Claus von Stauffenberg en exemple.
Un Étasunien aurait-il trahi son pays en faisant en sorte de se débarrasser de George W Bush?
Pour ma part je ne le crois pas.
Évidemment, aux États-Unis, il y avait d'autres moyens que l'assassinat pour se débarrasser d'un président indigne, car les États-Unis ne sont pas tout à fait encore comme l'Allemagne nazie: George W Bush, toujours vivant, n'est plus président (mais ment toujours).
Pendant sa présidence, des élus démocrates auraient pu voter contre ses décisions, par exemple, contre la déclaration illégale de guerre à l'Irak (illégale parce que non approuvée par le Conseil de sécurité de l'ONU), et trahir ainsi leur président, le président élu démocratiquement par leurs compatriotes, sans trahir leur pays.
C'est ce qu'on attendait d'eux.
Comme von Stauffenberg, ces élus démocrates auraient pu trahir leur président (eux et les élus républicains -mais on attend très peu de ceux-ci, ils ont aussi aveugles que la majorité des Nazis appuyant Hitler), et sauver leur pays, sauver les idéaux démocratiques de celui-ci.
Ils ont préféré le perdre et appuyer leur infâme président, comme la majorité des Allemands (pas seulement les Nazis) a préféré Hitler à l'Allemagne.
Je voulais aujourd'hui présenter Claus von Stauffenberg comme un exemple à suivre pour tous ceux qui, dans une quelconque municipalité ou au Québec ou dans un quelconque pays du monde, sont obligés d'appuyer quelqu'un qui agit contre les principes du droit, ou qui perd sa municipalité ou son pays: trahissez, trahissez!
On ne doit pas appuyer le crime, on ne doit pas appuyer les criminels.
Il faut les trahir!

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