samedi 27 novembre 2010

Brute

Peut-être ne pouvez-vous pas lire ce que dit Aristote tel que l'a représenté Raphaël dans «L'École d'Athènes». Je vous répète donc la citation:

Celui qui ne peut pas vivre en société, ou qui n'a besoin de rien parce qu'il se suffit à lui-même, ne fait pas partie de la communauté des hommes; c'est une brute ou un dieu.

J'aime bien l'équivalence que le philosophe établit entre une brute et un dieu.
Il me semble que c'est une bonne synthèse de ce que font toutes les religions de leur dieu, une brute qui n'exige qu'une obéissance absolue aux commandements que lui prêtent ces religions, sous peine de souffrances éternelles.
Que ces commandements consistent à prier cinq fois par jour ou à aller à la messe tous les dimanches ou, comme quand j'étais jeune, à ne pas manger de viande le vendredi (ce qui vous envoyait en enfer en ce temps-là n'a plus aucune importance aujourd'hui: Dieu aurait changé d'opinion?)
Vous n'appelez pas cela une brute, ce dieu des religions?
Voici de plus près l'
Aristote de Raphaël:

Contrairement à cette représentation, l'Aristote réel n'avait pas de barbe (exception parmi les philosophes, dont la barbe était presque l'uniforme).
Et il avait, en revanche, un cheveu sur la langue.

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