vendredi 22 octobre 2010

L'irrésistible progrès de l'obésité

Si vous observez bien, on a élargi
l'image pour rendre les convives obèses.

La «Dernière Cène» sert à autre chose qu'à la parodie (je vous en ai déjà présenté d'innombrables de celle de Léonard de Vinci, je vous le rappelle,
ici, ici, et , peut-être ailleurs encore), elle sert aussi à faire des études scientifiques, du moins si l'on est un scientifique imaginatif.
C'est ce qu'a fait, selon le numéro d'octobre du magazine «Québec Science» dont je vous ai parlé récemment, Brian Wansink (page en anglais au bout de ce lien) de l'Université Cornell aux États-Unis.
Celui-ci y a observé l'effet (ou la cause, cela dépend) de la montée de l'obésité en Occident.
En étudiant dans l'ordre chronologique différentes versions (52 plus précisément) de la «Dernière Cène», le professeur Wansink a constaté que, progressivement, de l'an 1000 à nos jours, le diamètre des assiettes qui y étaient représentées s'est accru de 65% et que le morceau de pain destiné à être transformé en le corps de Dieu (sic), selon le dogme chrétien, s'est pour sa part accru de 23%.
Voici un zoom sur le texte de «Québec Science» que vous voyez au bas de l'image ci-haut:
Si Jésus et les apôtres avaient vu leur poids croître dans les mêmes proportions que la nourriture qu'ils ont consommée lors de ce dernier repas avant la crucifixion, ils auraient l'apparence de la majorité des personnes que vous rencontrez si vous vivez aux États-Unis, voire au nord du Rio Grande.
Ils auraient l'apparence des personnages de Botero.
Par l'art, on a donc accès au déroulement réel de l'histoire.

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