jeudi 14 octobre 2010

L'espérance de lendemain ce sont mes fêtes

Deux photos de pommetiers d'automne prises hier devant chez moi.
Nous en sommes là: il ne reste (presque) plus «en branche feuille» comme l'écrivait le poète médiéval dans ce poème où il se plaignait de la perte de ses amis.
Que Léo Ferré a mis en musique après avoir sélectionné certains vers.
Voici cette complainte, «La Complainte Rutebeuf»



La Complainte Rutebeuf

Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est morte
Ce sont amis que vent emporte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta

Avec le temps qu'arbre défeuille
Quand il ne reste en branche feuille
Qui n'aille à terre
Avec pauvreté qui m'atterre
Qui de partout me fait la guerre
Au vent d'hiver
Ne convient pas que vous raconte
Comment je me suis mis à honte
En quelle manière

Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est morte
Le mal ne sait pas seul venir
Tout ce qui m'était à venir
M'est avenu

Pauvre sens et pauvre mémoire
M'a Dieu donné le roi de gloire
Et pauvre rente
Et droit au cul quand bise vente
Le vent me vient, le vent m'évente
L'amour est morte
Ce sont amis que vent emporte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta

L'espérance de lendemain ce sont mes fêtes

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