lundi 11 octobre 2010

Gomme à mâcher

Cet article de Slate.fr (ici) est ambigu: est-ce que le «chewing-gum» dont il est question se substitue au repas dont il comporte les saveurs ou est-ce qu'il ne fait qu'en restituer les saveurs, laissant l'estomac sur sa faim, si je puis dire?
Dans le premier cas il ressort de l'obsession (puritaine) anglo-saxonne d'abolir le plaisir de manger: il s'agit dans cette perspective d'abolir tous les plaisirs.
Dans le second cas on est au contraire dans une logique «épicurienne»: il s'agit d'éprouver le plaisir sans en subir les conséquences éventuellement néfastes (évidemment pas toujours si on sait agir avec modération, mais «modération» me semble un mot inconnu dans le vocabulaire étasunien).
L'article ne permet pas de décider entre les deux possibilités: l'idéologie de l'auteur s'en trouverait trahie (je penche pour la première possibilité, tellement en accord avec le puritanisme; la deuxième serait si peccamineuse).
En réalité ce qui m'intéresse davantage dans cet article c'est ce qui est rapporté dans le dernier paragraphe:

Cette découverte vient confirmer le dynamisme de la recherche anglo-saxonne autour du chewing-gum (sic)! En effet, une autre innovation importante a eu lieu récemment outre-Manche. The Daily Mail rapporte que l'on y vend depuis une semaine un chewing-gum non collant, qui se dissout en 24 heures, très facile à enlever des trottoirs ou des semelles de chaussures.

Un «chewing-gum» qui s'auto-détruit, quel grand progrès pour la civilisation!
Reste à trouver un moyen pour que les crottes de chien s'auto-détruisent sur les trottoirs et les places de Paris (et d'ailleurs).

Un «chewing-gum» pour chien?

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