samedi 10 juillet 2010

Climatisation des trottoirs

Je suis soufflé, partagé entre l'indignation et l'admiration.
Pendant les périodes de canicule (presque constantes à New York) les boutiques et grands magasins de cette ville laissent leurs portes ouvertes (littéralement) pour climatiser la rue devant leur entrée et attirer le chaland.
Dont la foule s'attroupe effectivement dans ces espaces de fraîcheur et, « l'occasion, l'herbe tendre [...] quelque diable aussi [la] poussant ... » se laisse tenter par ce qu'il y a à l'intérieur de la « généreuse » boutique pour faire des achats ou, du moins, aller jeter un coup d'œil.
Miracle de la cupidité.
(Et réflexion consternée sur la cupidité comme moteur de l'inventivité humaine et du progrès de la civilisation)
Et songez à la dépense supplémentaire d'électricité pour une ville qui, déjà, est sur les genoux en ce qui concerne les dépenses de ce type.
Et songez à l'accroissement de l'effet de serre.
Il a bien une loi qui interdit ces pratiques mais si le rapport amendes/bénéfices est favorable (ce qu'il est toujours quand il est question de loi), c'est seulement notre planète qui écopera : New York et les marchands gagneront beaucoup.
L'article original est ici, qui insiste sur l'application de la loi sans souligner sa bénignité.
Si au lieu d'amendes la loi prévoyait la fermeture des boutiques et des magasins délinquants pendant des périodes clés (Noël par exemple), elle serait respectée.

Mais qu'en retirerait New York ?
Un manque à gagner sur les taxes municipales, une moindre animation touristique, la migration des boutiques vers des villes plus accueillantes, que sais-je ?
Le crime paie tout le monde.
Excepté notre planète.

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