mardi 11 mai 2010

Des nus imperceptibles

Vous vous souvenez de Jorge Colombo (page en anglais au bout de ce lien)?
Je vous en ai parlé ici.
C'est l'artiste qui fait des vidéos avec ses doigts en utilisant le logiciel «
Brushes*» sur iPhone (et bientôt sans doute sur iPad), vidéos qui présentent des scènes de New York et qui sont publiées sur le site du New Yorker (la page couverture du New Yorker ci-haut est de lui: remarquez avec quel charme le «Chrysler Building» est dessiné).
Je vous en présente une nouvelle (car je vous en ai présenté trois en décembre), intitulée «Au coin de la rue» («On the Corner»):



Eh bien Jorge Colombo fait aussi de la photo, de manière aussi originale qu'il fait de la vidéo avec ses doigts.
Il fait des nus mais qui se détachent à peine de l'obscurité, de telle sorte que les photos sont infiniment plus érotiques que si les nus apparaissaient sous une lumière crue.
Laissez-moi vous en présenter deux:


Voici la seconde dont j'ai légèrement accru la luminosité afin de vous montrer la supériorité érotique de l'originale:

Cette luminosité refoule l'imagination, ne lui permet pas de s'exacerber, si vous me permettez l'expression, repaît davantage notre curiosité et empêche le désir de se lever (relativement).
Il faut affamer (mais légèrement) la curiosité afin de ne pas la tuer, comme il ne faut pas sur-nourrir le corps, le rendre obèse, à jamais satisfait et, finalement le tuer.
C'est ce que fait Colombo dans ses photos, et peut-être dans ses vidéos où la réalité est «
digitalisée» (pas dans le sens anglais de «numérisée» mais dans le sens français de «fait avec les doigts»), réduite aux possibilités de représentation du dessin avec les doigts.
D'un réalisme réduit.
La représentation, dans son côté charmant, de la réalité.
C'est l'essence de l'épicurisme.
Il y a d'autres photos de Jorge Colombo ici.
D'autres dessins ici.
Des vidéos ici.


* «Brushes» a un groupe Facebook, ici.

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