mercredi 12 mai 2010

De deux choses, seulement l'une

Il s'ensuit de la remarque d'HippocrateDe deux douleurs simultanées, la plus forte obscurcit l'autre ») qu'on ne peut sentir deux (ou plusieurs) choses à la fois.
Dans le cas de deux (ou plusieurs) douleurs, seule la plus intense est ressentie, comme il l'écrit.
Et la même chose sans doute dans le cas de deux (ou plusieurs) plaisirs.
En ce qui concerne la douleur, je puis témoigner de la véracité d'Hippocrate.
Car lorsque j'ai subi une opération chirurgicale, j'avais des nausées très fortes à cause de l'anesthésie.
(Je ne savais pas que l'anesthésie me donnerait des nausées car j'en étais à ma première chirurgie, je n'ai donc pas pu avertir l'anesthésiste).
Je ne ressentais que les douleurs provenant de cette nausée, toute mon attention leur étant consacrée.
Une fois qu'on les a fait passer (avec des médicaments, évidemment) c'est le site de la chirurgie qui a commencé à me faire souffrir puisque, dorénavant, c'était là que résidait la douleur la plus intense.
Par ailleurs, plus j'avance en âge, plus je constate qu'on ne peut faire deux choses à la fois.
Conduire sa voiture et parler ; écrire et entendre ce que dit sa femme (cela vient de m'arriver en écrivant ce billet) ; conduire son vélo et regarder le paysage (j'ai déjà fait une chute en essayant).
Et puis un jour peut-être on ne pourra plus rien sentir du tout, et ne plus rien faire.
Je ne trouve pas la vie très gaie aujourd'hui.

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