mardi 27 avril 2010

Une robe au Florian

Une autre photo que j'ai retrouvée dans mes vieux papiers.
Un mannequin et sa robe du soir prise à la fin du jour sous les arcades de la Place Saint-Marc devant le Café Florian à Venise.
Ai-je visité le
Café (et y ai-je mangé) à cause de la photo ou ai-je choisi la photo à cause du Café?
Je ne sais plus.
Pourquoi ai-je retenu la photo pour mon cours?
(On mélange parfois travail et plaisir, n'est-ce pas?)
Peut-être voulais-je faire remarquer l'opposition entre la patine séculaire du mur extérieur du café, patine qui donnait un aspect fuligineux à ce mur, et le brillant de la robe du soir, la jeunesse de la femme, la clarté de son visage, l'absence de rides.
Ou peut-être, au-delà de l'opposition, la parenté que nouait entre les principaux éléments la palette gris-noir des couleurs: la robe noire, les différentes nuances -des gris aux noirs- du mur (et du cuir du fauteuil), avec les différents petits détails blancs (collier, sac et bracelet de perles, tâches blanches sur le mur).
Ou comment le mur «anoblissait» la robe et la robe «enrichissait» le mur.
Je ne sais plus non plus.
Peut-être y avait-il, caché, un «programme narratif», c'est-à-dire un récit dans lequel chacun des éléments jouait un rôle.
Une histoire de fantôme?
Peut-être désirais-je construire un «carré sémiotique» visuel.
Que tout ce vocabulaire spécialisé me ramène dans un temps disparu!

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