vendredi 9 avril 2010

«Church First»: l'Église catholique prise sur le fait

Cet article démontre qu'un ami personnel du pape Jean-Paul II, secrétaire général au Vatican de l'«Œuvre pontificale de la Propagation de la foi» et qui y était considéré comme «une personne ayant accès au pape» (il avait connu Karol Józef Wojtyła avant que celui-ci ne devienne pape), ayant sévi comme pédophile parmi les enfants immigrants d'origine polonaise et en ayant violé des centaines, a été protégé par le Vatican même (par l'intermédiaire du pro-nonce apostolique, Carlo Curio) et par les évêques catholiques de la province d'Ontario.
Comme l'indique la lettre (de 1993) citée dans l'article (qui est ici) à propos des «fautes graves» de Bernard Prince (c'est le nom du pédophile ami de
Jean-Paul II), on compte sur la foi catholique de la communauté polonaise à laquelle appartiennent les enfants violés pour qu'il n'y ait pas de plaintes à l'égard du prêtre pédophile et qu'ainsi, le scandale soit étouffé et ne nuise pas à l'Église.
Voici ce qu'écrit l'évêque de Pembroke Joseph Windle:

Ce qui nous épargne, c'est le fait qu'il semble que les victimes soient d'origine polonaise et que leur respect pour le ministère et l'Église les empêche de rendre ces allégations publiques ou de déposer des accusations criminelles contre un prêtre. Si cela était survenu ailleurs, il est probable que des accusations auraient été déposées depuis longtemps, entraînant un scandale.

Un ami du pape polonais qui a agressé des enfants d'origine polonaise, protégé des accusations par la foi des uns et l'amitié de l'autre.
Protégé par la Pologne éternellement baisée.
En Ontario, comme ailleurs dans le monde, avec l'accord et très souvent sur les ordres du Vatican, c'est «Church first» pour parler le nouveau langage de l'Église catholique -qui abandonne le latin pour celui-ci-, et qui a toujours tenté de dissimuler les crimes de son clergé et de sa hiérarchie, on le voit maintenant par cette lettre et on le verra par tous les documents sous lesquels cette église croulera bientôt.

P.S. La chose continue ce soir (lisez ici):

Le cardinal Joseph Ratzinger, avant de devenir le pape Benoît XVI, s'était opposé à la révocation d'un prêtre californien qui avait commis des abus sexuels sur des enfants, selon une lettre portant sa signature, dont l'Associated Press [a obtenu copie]. La missive, qui date de 1985, fait état d'inquiétudes sur l'effet qu'aurait la destitution du prêtre sur "le "bien de l'Eglise universelle".

«Church first», toujours! Tant pis pour les enfants violés!

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