mardi 23 mars 2010

Avoir un sexe ou ne pas en avoir, telle est la question.

Une autre variation sur la fresque de Michel-Ange, « La Création d'Adam » dont je vous ai parlé hier (ici).
On a détourné le doigt de Dieu qui, dans l'originale, établissait un contact avec l'index d'Adam.
On lui fait maintenant indiquer le sexe d'Adam et on fait rire Dieu de ce sexe, dans le phylactère ajouté.
Sans doute, l'Étasunien (ou assimilé), auteur de la variation, voulait-il nous faire croire que le Dieu de Michel-Ange
riait de la petite taille du sexe d'Adam, comparativement au sien qui, dans son imagination comme dans celle de ses compatriotes, devait être énorme pour être divin.
«Big is not only beautiful, it's divine».
D'où la recherche frénétique de l'énormité aux États-Unis d'Amérique.
(Vous ai-je raconté cette histoire qui m'est arrivée à New York où, un matin, j'ai demandé qu'on me serve une petite tasse de café: il n'y avait qu'une tasse «medium» ou une tasse «large» et la «medium» que j'ai finalement choisie était d'une taille gigantesque?)
En réalité, si Dieu rit de quelque chose, c'est du fait qu'Adam soit affligé d'un sexe pour se reproduire alors que, lui, Dieu, n'ayant pas à se reproduire et ne pouvant jouir d'une déesse qui aurait un sexe féminin pour l'aider à le faire s'il avait à le faire, n'a pas de sexe.
Dieu rit de cette infériorité d'Adam.
Mais comment un humain, à plus forte raison un États-unien, pourrait-il imaginer un être supérieur sans sexe?
Quoi, Dieu n'est pas un homme?
Quoi, Dieu n'est pas un homme énorme avec un gros révolver?

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