vendredi 5 février 2010

Histoire et maturité

Voilà pourquoi l'histoire est une discipline indispensable dans la formation de tous. Hélas! chacun tente de tirer les évènements dans le sens de son idéologie (je le fais constamment moi-même)!
Mais cette prise de parti, c'est peut-être la condition pour être intéressé à connaître ces évènements.
Comme je le disais à mes compagnes et compagnons de voyage à York en Angleterre, qui s'étonnaient de voir que je connaissais tous les rois d'Angleterre qui sont représentés dans la cathédrale: «pour avoir la mémoire de l'histoire, il faut passer par le sentiment, un fort sentiment, de haine ou d'amour: les rois d'Angleterre ont été si longtemps les ennemis de ma nationalité que j'ai attentivement pris soin de les connaître un à un, eux et tous leurs crimes, parce que je les haïssais infiniment (à l'exception de quelques-uns, par exemple, Élizabeth 1ère et Charles II -ni l'un ni l'autre n'est représenté dans la cathédrale d'York)».
(J'ai déjà parlé de cela ici)
De même pour les papes, et tous les autres monarques (à l'exception de quelques-uns) ou présidents de républiques ou premiers ministres ou dictateurs.
Si je suis enfant ce n'est certes pas parce que j'ignore les évènements qui sont arrivés avant ma naissance, comme l'écrit Cicéron.
C'est simplement par manque inguérissable de maturité.
Mais si je cite Cicéron aujourd'hui c'est que je viens d'acheter le numéro d'«Histoire antique et médiévale» (page couverture ci-dessous) qui est consacré à ce grand écrivain.
Les écrivains et les artistes, si je les connais et si je connais leurs œuvres ce n'est pas parce que je les hais, mais parce que je les aime (à l'exception de quelques-uns).
Ceux qui dirigent sont les derniers des humains; ceux qui créent sont les premiers. Les seuls humains (à l'exception de quelques-uns)!


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