dimanche 28 février 2010

Fragilités

Ce diptyque, dans la vitrine de la Galerie Séquence, accueillait les visiteurs de l'exposition de Denys Tremblay intitulée «A.A.A. L'Art après l'apocalypse: D.T. à la périphérie des temps» dont je vous ai parlé ici.
L'artiste (à gauche) y donne de sa personne pour déboulonner la monarchie (représentée dans la photo d'Élizabeth II) et, plus profondément encore, pour révéler la fragilité de tout pouvoir.
Cette révélation est faite de manière plus intense en posant une équivalence entre ce pouvoir -tel que l'avait exercé
Denys Tremblay, en une sorte de mise en abyme, en se faisant couronner roi municipal de l'Anse Saint-Jean, naguère- et le pouvoir du roi de Syldavie -Muskar XII- dans un des albums de Tintin.
Voyez:

À gauche, Muskar XII, à droite
l'ex-roi Denys 1er de l'Anse, l'artiste.

Grâce à cette équivalence, par une sorte de règle de trois, Denys Tremblay transforme la monarchie anglaise et, par elle, tout pouvoir, en monarchie de bande dessinée, en pouvoir «de papier», selon l'expression attribuée à Mao (sans doute après massacre du véritable auteur).
Fragile, toujours menacé, ne tenant que par le fin fil du symbolique et de l'adhésion populaire.
À moins d'être fondé, comme celui de Mao, sur les armes et le massacre.
Mais, pendant ce temps, le pouvoir du blogueur était lui aussi remis en question.
Voyez ces photos révélatrices et dénonciatrices du blogueur photographiant la vitrine de l'exposition (elles ont été prises par une blogueuse rivale):


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