lundi 21 décembre 2009

Complices pour un massacre

Ce livre est l'histoire de celui (Jan Karski) qui a raconté dès 1942 à Roosevelt, à Churchill (par l'intermédiaire d'Anthony Eden), à tous ceux à qui il le pouvait, les massacres perpétrés par les Nazis sur les Juifs et que l'on a feint de ne pas croire, parce que tout le monde, à l'image du premier ministre libéral canadien Mackenzie King (celui qui croyait aux tables tournantes), était antisémite, comme Hitler lui-même et ses sbires (et Staline, n'est-ce pas?, ainsi que ses sbires à lui) et ne trouvait sans doute pas mauvais qu'un imbécile les débarrasse de ces mécréants qui ne croyaient pas en Jésus-Christ.
Ils sont tous coupables autant que les Nazis, -par omission complice- mais ne seront jamais jugés et certains d'entre eux passeront toujours pour des héros.
Sale humanité qui a les héros qu'elle mérite.
Voici ce que dit Wikipédia de Jan Karski:

En octobre 1942, il part en mission, sous l'identité d'un travailleur français de Varsovie, traversant l'Allemagne, la France, l'Espagne, pour gagner Londres via Gibraltar. Il est chargé par la Résistance de fournir au premier ministre en exil, le général Władysław Sikorski et aux représentants des autres partis politiques polonais en exil, un compte-rendu de la situation en Pologne, et transporte des microfilms contenant nombre d'informations sur le déroulement de l'extermination des Juifs en Pologne occupée. Avant ce voyage, dans le cadre de sa collecte d'informations sur les camps de concentration et d'extermination allemands, il entre clandestinement (voir son récit au chapitre XXIX de son livre) dans le ghetto de Varsovie pour qu'il puisse porter témoignage de ce qu'il y voit. Sa mission le conduit en Grande-Bretagne et ensuite aux États-Unis où il rencontre, successivement, le ministre britannique des affaires étrangères Anthony Eden et le président des États-Unis Roosevelt, ainsi que des leaders de la communauté juive dans les deux pays. Devant son récit de l'extermination des Juifs par les nazis sur le territoire de la Pologne occupée, la plupart de ses interlocuteurs ont une réaction comparable à celle de Felix Frankfurter, un juge de la Cour Suprême des États-Unis, lui-même juif, qui après avoir écouté l'histoire de Karski lui a dit : « Jeune homme, je ne vous dis pas que vous êtes un menteur, mais je ne vous crois pas » (« I am not saying that you are a liar. But I do not believe you »). Le Rapport Karski est envoyé par le général Sikorski aux gouvernements britannique et américain avec la demande d'aide aux Juifs polonais. Il est communiqué aux politiques, aux évêques, à la presse, aux artistes, ... mais il rencontre sinon de l'indifférence, du moins une grande incrédulité.


Une grande incrédulité... intéressée!

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