lundi 26 octobre 2009

Ballon de mort

(Tous droits réservés © ADN Galeria)

Une œuvre qui invite à une réflexion sur ce qu'est devenu le sport aujourd'hui et depuis quelques années (mais peut-être l'était-il depuis toujours, la chose étant devenue seulement plus éclatante de nos jours).
Voici une petite expérience qui indique dans quel sens va ma réflexion.
J'ai eu récemment des douleurs articulatoires (épaules, genou, cheville, mâchoire, entre autres) à cause d'un dosage inadéquat de lévothyroxine
.
La physiothérapeute à qui je me plaignais de mes douleurs me console ainsi: «Songez à tous ces athlètes qui pratiquent un sport de manière intensive, même de manière non professionnelle, juste comme loisir: ils souffrent tous des mêmes douleurs et des mêmes problèmes articulatoires que vous».
Je me suis senti transformé en athlète mais cela ne m'a pas consolé ni soulagé de mes douleurs.
J'en ai conclu qu'il est bien loin le temps du «mens sana in corpore sano» du poète latin Juvénal et qu'on me présentait comme un idéal de vie dans ma tendre adolescence latinisante.
Mais a-t-il jamais existé ce temps?
Quand je pense à ce que devenaient les athlètes grecs après leur victoire aux Jeux Olympiques ou ailleurs, -statufiés, glorieux, mais très souvent infirmes-, je pense que rien n'a changé, les humains sont prêts à sacrifier leur santé, leur vie même, pour quelques instants de gloire ou quelques pièces de monnaie.
C'est ce que me semble signifier le beau «ballon» d'Eugenio Merino, -intitulé «Deadball»- et présenté par Libération.fr à cette adresse (cliquez cette adresse pour y être, c'est un diaporama).
Remarquez cette «dé-divinisation» par la beauté, bien digne de l'art de notre époque.

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