mardi 29 septembre 2009

Les ancêtres des phylactères

Le hasard a voulu que deux illustrations de légendes évangéliques paraissent dans la colonne de droite de ce blogue hier.
Les sujets ne sont pas étonnants: 90% de l'art pictural occidental et oriental jusqu'au 20e siècle ont consisté à illustrer des légendes religieuses et à donner un visage magnifié aux principaux acteurs (dieux, mères divines, prophètes, femmes, filles et gendres de prophètes, saints et saintes, anges et archanges, etc.) des religions.
Les 10% restants servant pour leur part à magnifier empereurs, rois, nobles et dirigeants.
Les sujets des deux images ci-dessus, particulièrement le premier sujet, ont été pour leur part traités des centaines de fois: il s'agit de l'Annonciation et de la marche de Jésus sur les eaux (le futur saint Pierre y participe aussi, mais sa foi n'étant pas suffisante, il ne réussira pas).
L'une des images (elle date du 15e siècle) illustre un timbre français de 1970, l'autre est une enluminure d'un manuscrit arménien (je ne sais pas sa date de création).
Ce qui m'y intéresse particulièrement c'est la manière de faire parler les personnages qui y apparaissent.
Dans l'Annonciation une sorte de banderole semble se dérouler à partir de la main de l'ange et sur cette banderole on peut lire des mots (en latin) de l'Ave Maria, qui sont, en effet, selon la légende, les mots que l'Ange aurait adressés à Marie, la future «mère de Dieu».
Dans le manuscrit arménien les paroles des personnages sont représentées par des lignes d'écriture que j'imagine manuscrite (mais je ne connais pas l'arménien: cette écriture est peut-être imprimée).
Cette bande de papier, ces lignes d'écriture sont les ancêtres des phylactères (ou bulles) des bandes dessinées.
Hautes origines, n'est-ce pas?

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