vendredi 28 août 2009

L'«Arbre de vie» sur tronc d'arbre de Saint-Jean-Port-Joli

Je m'étais étonné au mois de juillet, lors d'un séjour à Saint-Jean-Port-Joli, à l'Auberge du Faubourg, que des oies blanches de métal ornent la place centrale de ce centre de villégiature situé dans un village en principe tout entier voué à la sculpture sur bois depuis des temps immémoriaux (voir ici).
Évidemment l'Auberge du Faubourg mettait en valeur cet héritage à l'intérieur de ses bâtiments, comme vous avez pu le constater ici (je vous en présenterai davantage de témoignages dans une note ultérieure).
Lors de notre séjour récent (celui du mois d'août, au cours d'un périple comprenant aussi Trois-Rivières et Montréal) j'ai pu constater que cet héritage était également mis en valeur à l'extérieur.
Dans une partie du vaste domaine que je n'avais pas parcourue lors de mon séjour de juillet je suis tout à coup tombé en août sur une sculpture très étonnante intitulée «L'Arbre de vie».

Étonnante à cause d'un aspect, que je qualifierais de païen, que présente cette sculpture: produite en effet tout entière dans un tronc d'arbre, elle semble vouloir illustrer le panthéisme (ou, mieux, le naturalisme) que résume le vers des «Vers dorés» de Gérard de Nerval:

Souvent dans l'être obscur habite un Dieu caché.

Voyez les déesses (celles de la vie) -plutôt amérindiennes si l'on considère la couleur de leur peau, des filles par conséquent du Grand Manitou*, si oublié maintenant mais lié à la terre d'Amérique que nul ne pourra jamais lui faire quitter- que le sculpteur (dont je ne sais pas le nom) semble avoir débusquées dans le tronc d'arbre:

(Cliquez les photos pour mieux voir)

* Selon le dictionnaire Wikipédia (): «Esprit suprême des Algonquins. Sous le nom de Kije Manito (Gitche Manitou) qui signifie en algonquin «l'esprit de l'esprit». Il est le créateur de tout ce qui existe sur Terre. Mais le terme Manitou a pu qualifier d’autres entités comme celles qui se manifestent par exemple dans les rêves. La représentation de l'esprit variait d'une tribu à l’autre : les Mascoutins, par exemple, le priaient avant la chasse en tant que régent des animaux; les Montagnais le vénéraient comme protecteur des caribous».

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