samedi 18 juillet 2009

Les instituts de sondages: le vrai quatrième pouvoir?

Une réflexion sur les sondages et sur la manière dont les instituts de sondage s'y prennent, non pour photographier les opinions de la société, mais pour amener le public à penser à telle ou telle chose à laquelle il n'aurait peut-être pas songé à penser, et à privilégier, dans les débats de société, telle ou telle question intéressant plutôt les sondeurs (et leurs commanditaires) que les sondés.
Voici un paragraphe pris :

Les instituts de sondages: le vrai quatrième pouvoir?

Plus proche (
sic) du pouvoir et du monde économique, les instituts de sondages font figure de spin doctors*, ces conseillers en communication et en marketing chargés de donner de l’effet aux messages. Les sondeurs opèrent de la même façon que les médias, mais, avec plus d’efficacité. «La sélection des infos à laquelle ils procèdent, attirent (sic) l’attention du public sur certains termes plutôt que d’autres. Leur influence ne consiste donc pas à dire aux gens ce qu’ils doivent penser, mais ce à quoi ils doivent penser (…)» met en garde Rémy Rieffel sur les méthodes de désinformation et de propagande des médias.
Les instituts de sondages agissent de la même sorte: un sondage, a fortiori non représentatif, est biaisé d’avance. Les sujets choisis, les tournures de questions, les réponses à choix multiple proposées influencent considérablement les résultats.
Donc, à l’instar des médias, les sondeurs «ont tendance à renforcer les convictions préexistants (
sic) des récepteurs mais ils ont également la capacité de provoquer des déplacements de vote», souligne le sociologue des médias.


* Texte écrit par un Français: j'aurais au moins quelques termes à y substituer aux termes anglais qu'«Europe oblige», pense le tout-venant. Mais les citations ne souffrent pas de modification.
Au demeurant ce texte est beaucoup moins farci de termes anglais que certains textes de brillants chercheurs qui font suivre par un inutile terme anglais entre parenthèses tout terme français un peu spécialisé ou un peu difficile, comme si les Francophones ne pouvaient comprendre le français qu'en passant par l'anglais. Observez bien autour de vous. Vadius et
Trissotin pas morts, et anglicisants:

Quoi! monsieur sait [l'anglais]! Ah! Permettez, de grâce,
Que pour l'amour [de l'anglais], monsieur, on vous embrasse.


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