mardi 28 juillet 2009

L'auriez-vous cru?

C'est aujourd'hui, en 1794, que celui qu'on avait surnommé l'«Archange de la Terreur», Louis-Antoine de Saint-Just, a péri sur la guillotine qu'il avait tant utilisée contre ses ennemi(e)s, révolutionnaires comme lui ou contre-révolutionnaires, dans une sorte de furie meurtrière sur laquelle les furies meurtrières du 20e siècle se sont appuyées pour se justifier (je pense aux massacres de Staline, notamment).
Mais l'auriez-vous cru?, cet archange noir avait condamné Jean-Jacques Rousseau (mais à ce moment -1790- il ne possédait aucun pouvoir) pour avoir justifié la peine de mort:

Je ne te pardonne pas, ô grand homme, d'avoir justifié le droit de mort*.

Comme le disait Lord Acton -qui, à titre de Britannique, s'y connaissait en corruption: «Le pouvoir corrompt».
Il ajoutait que «(l)e pouvoir absolu corrompt absolument» car il préférait sans doute un pouvoir partagé afin de pouvoir lui aussi bénéficier de la corruption du pouvoir et ne pas en laisser tous les fruits à un monarque absolu (ou l'équivalent, comme un premier ministre dans les systèmes parlementaires de type britannique ou un président de la république dans les systèmes politiques de type français).
Mais la véritable corruption qu'apporte le pouvoir n'est pas une corruption matérielle, comme le croyait le très pragmatique et terre à terre Britannique, c'est une corruption morale et intellectuelle qui fait en sorte que vous acceptez ce que vous condamniez et que vous condamnez ce que vous acceptiez au temps de votre vertu.

Voici ledit «archange». Le foulard autour
de son cou annonce, à mon sens,
la manière dont il périra de même
que les coulées rouges de sa cravate (ou est-ce une veste?).

* Dans «L'Esprit de la Révolution et de la Constitution de la France».

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