samedi 6 juin 2009

Ce que révèlent des affiches ou Ἑλλάς 2

Ou plutôt ceci :

Comme l'annoncent ces images, c'est, comme promis, à nouveau de la campagne 2007 de l'office du tourisme grec que je veux vous parler.
Je vous présente à nouveau l'ensemble des affiches que je vous ai déjà présenté dans une note d'hier :

[Document+de+base.jpg]
Comme vous le voyez entre l'œil qui reflète et ce qui est reflété il y a une bande d'écriture.
Ce qui est écrit l'est en alphabet latin, comme si la Grèce n'avait pas son alphabet à elle, si original et si originel (car il est à l'origine de l'alphabet latin, comme je vous l'écrivais hier comme si vous ne le saviez pas déjà) et qui fait fondamentalement partie de l'âme de la Grèce.
Là, comme partout en Grèce, on semble en avoir honte et s'en excuser en le transcrivant constamment et partout.
Comme si c'était honteux d'être différent (c'est le mal de l'Europe également, qui, au lieu d'affirmer sa différence non uniformisante et multilingue, se précipite, pays par pays, sur l'anglais afin de se conformer le plus possible aux États-Unis et devenir un autre (mais identique) «melting pot»).
En outre, on a si peur de la différence en Grèce, que, comme dans le reste de l'Europe, on fait cette transcription en anglais seulement, une langue qui n'est même pas latine.
Cela constitue une autre abdication : la Grèce oublie son appartenance à sa propre civilisation, magnifiée par l'Empire romain et par l'empire grec qui a pris la suite de cet empire, c'est-à-dire l'Empire que nous appelons « byzantin » mais qui s'appelait lui-même « empire romain » en grec.
On dit souvent que les Grecs en voulaient aux Romains de les avoir conquis et, au Moyen Âge, qu'ils préféraient le turban du Grand Turc (qu'ils ont eu pour leur plus grand malheur) à l'entente avec le pape romain et l'Occident latin.
Cette utilisation exclusive d'une langue non latine confirme, à mon sens, cette haine millénaire.

Bref, cette bande d'écriture me déplaît souverainement : elle fait putain.
Mais les publicistes actuels, quand on les écoute, sont proxénètes et entraînent tout le monde vers la « putainerie ».
Au choix on pouvait la remplacer comme dans l'affiche qui suit, quitte à mettre en bas de celle-ci (mais cela me semble inutile), les renseignements que l'on trouve dans cette bande:

Les petits logos dans le bleu de la mer et la blanc du crépi, en bas, renseignent suffisamment, selon moi, et quelle merveille cette bande avec le mot « Ἑλλάς » au milieu, entre l'œil reflétant et le moulin à vent reflété.
Une autre solution aurait été comme ci-dessous, mais elle me plaît moins comme publicité.
Là où elle me plaît c'est comme présentation de la relation entre œil et élément reflété: vous y verrez (mais vous l'avez déjà vu dans les reproductions antérieures des affiches) des « mises en abyme », ce qui a, en effet, tout pour me plaire.



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