samedi 16 mai 2009

Trombe d'art

Voici une magnifique trombe d'aluminium de Jean-Pierre Morin (ci-haut la plaque explicative de cette sculpture: sa hauteur est de plus de 7 mètres) qui s'est brusquement dressée devant l'entrée principale du Musée national des beaux-Arts du Québec depuis mon avant-dernière visite.
Elle est vraiment magnifique.

Je préfère les trombes d'art aux trombes naturelles, trop dangereuses à mon avis: en raccourci, cette trombe symbolise le travail de l'humanité sur la nature.
Voyez cette catastrophe «humanisée»:

Cette trombe surgit tout près du lieu où James Wolfe est mort.
Elle surgit là comme, également, un symbole du bouleversement que la bataille dont il a été le vainqueur a apporté dans le déroulement de l'histoire du monde, c'est-à-dire dans l'établissement définitif de la prééminence de l'anglais sur toutes les langues de la Terre que l'on constate à l'heure actuelle.
Cette prééminence ne se serait pas produite si la Nouvelle-France -qui s'étendait sur toute l'Amérique du nord
comme on le voit sur la carte ci-dessous- était restée française.
Ce général est le responsable de la disparition prochaine du français comme langue universelle.
Et on me parle de célébrer sa victoire (il y a 400 ans cette année).
Bien peu pour moi*!

* D'autant plus que c'était un massacreur: parce que Québec résistait à ses assauts, il a fait brûler tous les villages québécois des bords du Saint-Laurent (tous, puisqu'il n'y en avait que là) et voulait procéder à un nettoyage ethnique -comme celui auquel avait procédé Lawrence en Acadie en 1755- une fois Québec prise.
Bénie soit la balle qui a
envoyé ce sale type ad patres!
Pendant ce temps, Choiseul à Versailles et Voltaire à Ferney se réjouissaient, non de sa mort, mais de sa victoire.
Voltaire se réjouit-il encore de cette victoire dans sa tombe au Panthéon?

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