mercredi 1 avril 2009

Le mariage, semence du bonheur OU de la sagesse (mais pour les hommes seulement)

Une maxime de Socrate (sa mort par David ci-dessus, qui montre comment on imaginait la mort d'un sage à la fin du 18e siècle: prononçant un discours, comme ces verbeux -et dangereux- avocats que seront bientôt les révolutionnaires français, plutôt qu'une brève dernière parole).
Une maxime qui donne à penser
 

1. que la sagesse n'a peut-être rien à voir avec la métaphysique;

2. que le bonheur et la sagesse sont peut-être incompatibles.
Voici la maxime:

Dans tous les cas, mariez-vous: si vous tombez sur une bonne épouse, vous serez heureux; si vous tombez sur une mauvaise, vous deviendrez philosophe, ce qui est excellent pour l'homme.

P.S. Je ne sais pas quel conseil Socrate donnerait aux femmes (il n'y aurait pas songé à son époque ou même à la nôtre dans cet Orient dont fait encore partie la Grèce moderne à cause de la longue domination ottomane qu'elle a subie) mais, dans la perspective qui est la sienne, peut-être leur aurait-il conseillé de ne pas se marier et de mener la vie d'Aspasie, hétaïre surtout et, à ce titre, capable de dialoguer avec les hommes (une femme occidentale moderne donc), et maîtresse de Périclès qu'elle n'épousa pas en effet, même si elle eut un fils de lui.
Voici Aspasie imaginée par une peintre, Marie-Geneviève Bouliard, à la fin du 18e siècle également:

3 commentaires:

Alexis Andrianis a dit…

La photo est superbe.
Le bas de vignette porte à réflexion.
Le tout est accrocheur.
Au plaisir de vous relire.

orfeenix a dit…

dans le mariage ou hors mariage,en présence d' un homme bon ou mauvais, une femme se doit d' être philosophe!

Jack a dit…

Je ne puis que vous donner raison: la femme est condamnée à la philosophie.
Pour les hommes c'est un contre-emploi, un état qui n'est pas naturel comme on l'a vu tout au long de l'histoire de la philosophie.

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