dimanche 25 janvier 2009

Vues de l'Acropole d'Athènes et vision du passage du temps

(La ligne sombre au centre du dessin est due au fait
que celui-ci s'étendait sur une double page.
Cliquez photo et dessin pour mieux voir)

J'ai toujours rêvé de voir les villes de l'Antiquité dans l'état où elles étaient au temps de leur plus grande splendeur.
Vain rêve !
Je me rabats sur des dessins.

On se rabat sur des romans ou des films ou des rêves pour vivre. 
On se rabat sur des dessins pour voir.
J'ai bien peur qu'au lieu d'aller en chair et en os dans l'espace interstellaire et voir de leurs yeux, les hommes devront se contenter des photos que des machines seront allées chercher pour eux.

J'ai numérisé un de ces dessins aujourd'hui (je l'ai finalisé aujourd'hui en réalité) : il ne s'agit pas d'un dessin de l'espace interstellaire mais de celui de l'Acropole d'Athènes vers le 5e siècle avant Jésus-Christ que j'ai trouvé dans un numéro des « Cahiers de Science et Vie » publié en février 2007. 
Il est au haut de cette note sous la photo où l'on peut apercevoir l'Acropole dans son état actuel.
La page couverture du « Cahier » dont il est question est présentée en bas.
Le dessin reconstitue l'Acropole au moment où elle n'est pas encore dans l'état où elle sera dans sa plus grande splendeur car un temple du 4e siècle -situé entre le Parthénon (reconstitution à droite) et l'Érechthéion comme vous le remarquerez- y reste encore à détruire.
Mais on y voit les temples définitifs (l'Érechthéion est dans un cartouche à gauche) et les Propylées, le petit temple d'Athéna Nikè, etc.
Vous remarquez qu'ils ne sont pas monochromes mais rehaussés d'accents colorés bleus et rouges.
Tous les monuments antiques (et médiévaux, au demeurant) étaient ainsi colorés, parfois bien plus encore que ceux de l'Acropole d'Athènes.
L'état de destruction de l'Acropole rend ses visiteurs très mélancoliques et nous n'avons pas échappé à ce sentiment.

C'est celui que donne la pensée de la fuite du temps dans laquelle nous sommes irrésistiblement entraînés malgré nous.
Nous et les choses et nos constructions, si solides semblent-elles.

Nous qui négligeons sans nous lasser les bonheurs que nous offre la vie.

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