dimanche 12 octobre 2008

Sur la route de Tolède

Sur la route de Tolède (belle vue générale de la ville, que j'ai empruntée à Wikipédia ci-dessus), un arrêt-toilettes (on pensait que c'était «servicios» avant de partir mais c'était «aseos») dans une boutique de souvenirs.
Là, dans le cœur de la Castille et de la Manche, premières représentations de Don Quichotte et de Sancho Panza (nous en verrons une autre devant le monument de Cervantès, leur créateur, Plaza de España à Madrid mais, à notre étonnement, pas beaucoup d'autres).
Don Quichotte, cette incarnation de l'Espagne (comme dans l'expression «bâtir des châteaux en Espagne»), tout empêtré dans les fausses perceptions des choses que lui ont apportées ses lectures de romans de chevalerie et qui projette les chimères de son cerveau dans ce qu'il rencontre au cours de ses pérégrinations.
En ce sens, incarnation non seulement de l'Espagne mais de nous-mêmes aussi, acharnés que nous sommes à croire plutôt qu'à voir.
Mais davantage encore: incarnation de l'humanité tout entière,-dans sa dualité fondamentale idéaliste-réaliste, Quichotte-Sancho Panza-, acharnée à transformer ses imaginations en réalités et à rendre ainsi l'univers favorable à la vie et à l'esprit.
Voici ces premières représentations, l'une, à l'extérieur de la boutique, où Don Quichotte est seul pour accueillir les visiteurs, l'autre à l'intérieur, près de la porte, où il est avec Sancho pour leur dire «adios». Tout à fait en bas les statues de la Plaza de España. Derrière elles, comme immobile et doté de moins de vie que les personnages sortis de son cerveau et devenus plus réels que lui, Cervantès, figé dans la pierre.



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