mercredi 2 juillet 2008

Anniversaires du 3 juillet

Le 3 juillet c'est l'anniversaire de mon fils, et c'est l'anniversaire de Québec.
Cette année Québec a 400 ans et mon fils vraiment beaucoup moins.
Mais il est né en 1976, une date également importante pour le Québec puisque c'est cette année-là qu'a été élu le parti qui comme moi désire, avec l'accord des Québécois, l'indépendance de notre nation.

Demain, donc, c'est l'anniversaire de la fondation de Québec, en 1608, sous le règne du roi Henri IV et sous un drapeau qui ressemblait à celui-ci:


À l'époque fonder Québec c'était fonder quelque chose de beaucoup plus grand qu'une ville.
C'était fonder un empire qui s'est ultérieurement étendu sur la majeure partie du continent nord-américain.
Il ne reste de français qu'une petite partie de cet empire, le
Québec, unique héritier puisque seul il en a conservé la langue, l'esprit et, comme symbole, un drapeau qui ressemble à ceux de l'empire français d'Amérique.
Le Canada désirerait bien être l'héritier de cet empire mais il ne le peut pas car il a choisi volontairement d'être l'héritier d'un autre empire -l'empire britannique- dont il a gardé la langue, l'esprit et les couleurs dans son drapeau (le rouge du drapeau canadien, dans la loi de son adoption, est décrit comme le rouge du «
red ensign», un des drapeaux anglais).
Cette partie qui reste de l'immense
empire français forme une nation qui aspire à la liberté.
Il y a, sur les Plaines d'Abraham, là où l'
empire français est tombé en 1759, une sculpture qui symbolise ce rêve. Elle est de Charles Daudelin et elle s'appelle «Liberté». La voici:


Elle est, selon moi, mais de manière évidente, faite pour ressembler à un homme dont les grands bras font le signe de la victoire et qui, en 1967, a crié au balcon de l'Hôtel de ville de Montréal: «Vive le Québec libre». C'est le général de Gaulle (le voici au balcon):


Ce désir de liberté
Charles Daudelin l'a symbolisé dans d'autres sculptures.
Dans celle qui est devant la
Gare du Palais de Québec, -la gare construite dans le même style de château médiéval français que le Château Frontenac-, et qui s'appelle «Éclatement II»:


Et dans celle de la Place du Québec à Paris, près de l'église de Saint-Germain-des-Prés et qui s'appelle «
Embâcle» («Éclatement II» est en quelque sorte la suite d'«Embâcle»):


Je souhaite au Québec, en ce 400e anniversaire de la fondation de sa ville capitale, que bientôt son désir de liberté fasse éclater les pierres de sa crainte, comme dans l'«
Embâcle» de Paris, et jaillisse comme l'eau de la fontaine «Éclatement II» de la Gare du Palais à Québec.

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