jeudi 5 juin 2008

Le Louvre à Québec

(Québec vue du Port, avec le Séminaire de Mgr de Laval à gauche et le « donjon » du célèbre Château Frontenac au centre : cliquez la photo pour zoomer)

J'ai déjà parlé de la collaboration du Louvre de Paris (vous verrez tantôt pourquoi j'ajoute Paris) avec Abou Dhabi afin d'établir un autre Louvre dans cette capitale des Émirats-Arabes-Unis (ici).
À cette occasion j'avais suggéré que les musées des métropoles et des capitales de chaque pays auraient intérêt à présenter par roulement mais de manière permanente des éléments de leurs collections -toujours invisibles à 85%- dans les villes les plus importantes du pays.

Ou même dans d'autres pays sur une base d'échange avec les musées de ces pays.
Dans le cadre des célébrations du 400e anniversaire de la fondation de Québec, il y aura cet été un Louvre au Musée national des Beaux-arts du Québec.
Plus de 270 œuvres ont été prêtées par le Louvre pour créer cet autre Louvre dans le Nouveau Monde.
Et déjà l'organisation de cet autre Louvre, avant même d'être ouvert, a eu des retombées importante sur les œuvres mêmes. Présentées d'une manière différente, elles acquièrent une autre dimension, nouvelle parfois.
Sans doute des significations imprévues ou dignes d'intérêt.
Parce qu'elles sont présentées selon des perspectives différentes, qui sont celles de Québécois travaillant dans un autre contexte que les conservateurs et directeurs français du Louvre.
Et ceux-ci se déclarent vivement intéressés par ces perspectives différentes.

Un dialogue s'établit qui aboutira à quelque chose qu'on ne peut prévoir mais qui sera inévitablement positif comme le résultat de tout dialogue.
Ainsi, en plus de présenter des éléments précieux des collections du grand musée de Paris à un public nouveau, le Louvre de Québec permet un autre regard et une autre vision des œuvres.
Les œuvres des grands musées bénéficieraient des mêmes effets si elles voyageait comme les œuvres du Musée du Louvre au Musée national des Beaux-arts du Québec.
Et d'autant plus si ces œuvres n'étaient jamais présentées, ou rarement, dans leur musée d'origine.
Elles contribueraient en outre à l'indispensable dialogue entre les humains et, sans doute, non au progrès de l'art (« Il n'y a pas de progrès en art » -Marcel Proust) mais à l'approfondissement de l'art, par conséquent, à un progrès (oui !), au progrès de la civilisation.
Je vais visiter le Louvre de Québec au cours de l'été : je vous présenterai ce que j'en aurai retiré (commentaires et photos). Ci-dessous, l'entrée du Musée national des Beaux-arts du Québec.

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