dimanche 30 décembre 2007

Les Trois Singes


J'aime bien ces trois singes. Ils sont d'origine japonaise je crois. Ils représentent l'attitude de quelqu'un qui, devant quelque chose dont il a peur, préfère «ne rien entendre», «ne rien voir», «ne rien dire». Il me semble qu'ils peuvent représenter quelque chose de plus général, l'attitude fondamentale de l'humanité devant la réalité ou, mieux, l'attitude d'une personne devant une réalité qu'elle perçoit comme angoissante. Mais la réalité est têtue, on ne peut négocier avec elle qu'en l'envisageant franchement, en désarmorçant sa peur. Peut-être est-elle plus dangereuse pour les singes que pour les humains puisque les singes ne peuvent négocier (quoique...): ils fuient donc. À moins que les humains ne soient restés des singes...

Bob



Voici un ami que j'aime beaucoup, le labrador Bob, qui appartient à mes amis Dolorès et Gaston. Il vient parfois nous rendre visite mais ne veut pas rester à l'intérieur. Il veut toujours amener tout le monde jouer dehors, même par les plus grands froids. Sur la photo ci-contre il est à l'intérieur et, donc, un peu malheureux.

samedi 29 décembre 2007

Fusions municipales

Je ne sais pas si j'aime les fusions municipales. Mes doutes sont plus grands l'hiver. Quand Jonquière a annexé Arvida dans les années 70, les services municipaux d'entretien ont subi une première dégradation. Certains ont appelé cette dégradation la «jonquiérisation» des services municipaux d'Arvida. On assiste depuis la fusion entre Jonquière et Chicoutimi (sans parler des autres villes) à une dégradation plus profonde encore, visible surtout l'hiver: une «chicoutimisation» des services municipaux de Jonquière, disent les personnes irrespectueuses. Dont je suis.
Je ne sais pas si les personnes qui désirent encore donner le nom de Chicoutimi à Saguenay approuveront cette utilisation du nom sacré.

Inhibition britannique

Je ne sais pas si j'aime cette inhibition (le contraire de la désinvolture italienne) qui fait que les Anglais d'Angleterre cachent leur démocratie derrière une monarchie fastueuse et omniprésente dans tous les aspects de la vie publique et médiatique; cachent leur protestantisme derrière un catholicisme d'apparence (l'anglicanisme), également fastueux en costumes, en cérémonies, en apparat, et cachent leur langue germanique derrière une pléthore de mots d'origine franco-latine (disons de mots empruntés au français médiéval, du temps de leurs monarques d'origine française: on pourrait dire que, jusqu'à un certain point, l'anglais est du «basic french médiéval»). Comme si la démocratie, le protestantisme, une langue germanique étaient des choses honteuses ou impures qu'il fallait camoufler. Le seraient-elles?

Peut-être, dans la vie quotidienne, la désinvolture italienne n'est-elle pas plus aimable que cette inhibition mais en tous cas la désinvolture révèle tout.


vendredi 28 décembre 2007

Serrer les fesses

J'aimais apprendre le grec ancien au cours classique. Pas fanatiquement. J'aimais mieux le latin qui, à cette époque, pouvait encore éventuellement mener plus loin. Mon dernier professeur de grec était un Belge, le Père Ney. Comme tous les Belges que j'ai connus, il était sans inhibition de langage. Témoin cette phrase qu'il répétait souvent avec son accent wallon: « Il est trop tard pour serrer les fesses, quand on a fait dans sa culotte ».

jeudi 27 décembre 2007

«Soie» d'Alessandro Baricco

J'aime beaucoup Soie d'Alessandro Baricco. Quand je me fais de nouvelles amies ou de nouveaux amis qui me semblent pouvoir s'intéresser à la littérature je leur donne en cadeau ce roman d'origine italienne, dont François Girard a fait un film récemment. Rien de plus littéraire.

Tifosi



J'aime bien mes Tifosi de cycliste jaunes (ici elles reflètent mon grand écran iMac 20 pouces -qui a présenté des spectacles bien plus affligeants). Elles sont sur mon nez dès que je mets le nez dehors.

Mon nez est un excellent support à lunettes, si vous voyez ce que je veux dire.

mercredi 26 décembre 2007

Porte arrière


J'aime bien ce panneau britannique qui parle tout seul. Utiliser l'entrée arrière.

Bedaines

Je n'aime pas les bedaines et je regarde avec horreur les personnes qui transportent cette mort visible devant elles en ayant l'air de ne pas l'apercevoir, maintenues en vie qu'elles sont par force médicaments. Naturellement si je les hais tant c'est que naguère ma silhouette était agrémentée d'un tel mortel appendice; il a bien fallu que je la haïsse et que je les haïsse toutes pour avoir la force de faire ce qui était approprié pour la perdre.
C'est tout à fait comme la cigarette: il faut haïr ce petit excrément de tabac pour cesser de fumer.

Puissance de la parole

J'aime posséder la puissance de la parole -disons du mot car cela se marque aussi dans l'écrit. C'est du moins ce qu'on me dit posséder.

Comme professeur c'était l'exigence de base pour réussir à transmettre l'amour de ce que j'enseignais. Et je ne manque pas d'amour de la littérature. Pour moi, comme pour Marcel Proust, «la vraie vie, c'est la littérature». C'est là en effet qu'on vit par procuration les plus grands événements de la vie, ceux qu'on n'a pas le temps ni l'occasion de vivre en vivant. Ou c'est là qu'on apprend à vivre les plus grands événements que la vie nous offre parfois de vivre et qu'on ne pourrait pas vivre vraiment si on n'avait pas appris à les vivre dans les romans ou, en tous cas, dans la littérature, dans laquelle j'inclus aussi le théâtre et le cinéma: l'amour, le désir, la passion, le chagrin, le regret, la nostalgie.

Mes conquêtes amoureuses ou amicales ou pédagogiques (oui il faut conquérir les élèves comme des maîtresses ou des amants) je les ai faites pour la plupart par la parole ou par le mot, même si rétrospectivement je trouve que je n'ai jamais été vraiment mal de ma personne (je ne le croyais pas au moment où je l'étais, d'où mon recours obsessionnel à la parole).

La puissance de la parole c'est le pouvoir de créer, selon le vers de Victor Hugo:

« Car le mot, c'est le Verbe, et le Verbe, c'est Dieu.»

Quand on possède la parole on est un dieu (mais sans clergé sinon on est un rien ou une fripouille ou un massacreur).

El Desdichado (le déshérité)

J'aime ce sonnet de Gérard de Nerval, particulièrement les vers 3, 4 du premier quatrain et tout le 2e quatrain. Qui aime encore la poésie?

Je suis le ténébreux, — le veuf, — l'inconsolé,
Le prince d'Aquitaine à la tour abolie :
Ma seule étoile est morte, — et mon luth constellé
Porte le soleil noir de la Mélancolie.

Dans la nuit du tombeau, toi qui m'as consolé,
Rends-moi le Pausilippe et la mer d'Italie,
La fleur qui plaisait tant à mon coeur désolé,
Et la treille où le pampre à la rose s'allie.

Suis-je Amour ou Phébus ?... Lusignan ou Biron ?
Mon front est rouge encor du baiser de la reine ;
J'ai rêvé dans la grotte où nage la sirène...

Et j'ai deux fois vainqueur traversé l'Achéron :
Modulant tour à tour sur la lyre d'Orphée
Les soupirs de la sainte et les cris de la fée.

La Flûte enchantée

Voici les deux arias de la Reine de la Nuit dans la Flûte enchantée de Mozart, -que j'aime particulièrement (les deux arias et Mozart). Elles sont interprétées (très bien) par Natalie Dessay mais si j'en avais trouvé des interprétations potables par le gosier électro-métallique de Cristina Deutekom ce sont celles-là que j'aurais placées ici. 
Avantages: les vidéos présentées aux adresses ci-dessous comportent des sous-titres français et Natalie Dessay est plus belle :

 O Zittre Nicht 
(la mise en scène ici est vraiment superbe)

 
  
Der Hölle Rache

 


Cristina Deutekom, elle, est comme le rossignol mécanique de l'empereur de Chine du conte d'Andersen. Mais voici les interprétations de Cristina Deutekom. On pourra ainsi apprécier les différences d'interprétation des deux cantatrices :

O Zittre Nicht

    




Der Hölle Rache
 

Musique romantique

 Brahms jeune

J'aime toute la musique d'un extrême romantisme, comme celle de Johannes Brahms et de Sergueï Rachmaninov. J'offrirai des liens pour des pièces de ces compositeurs (en extrait, comment faire autrement?) au fur et à mesure que j'en trouverai.

Pour le moment, voici le 3e mouvement (Poco allegretto) de la 3e symphonie de Brahms, qui a servi de thème au film Aimez-vous Brahms? d'Anatole Litvak (avec Ingrid Bergman, Yves Montand et Anthony Perkins) d'après le roman de Françoise Sagan, là :





Et voici les paroles de la chanson interprétée par Yves Montand qui a été composée à partir de ce thème (interprétation de Montand sous les paroles):


Quand tu dors près de moi
Tu murmures parfois
Le nom mal oublié
De cet homme que tu aimais

Et tout seul près de toi
Je me souviens tout bas
Toutes ces choses que je crois
Mais que toi, ma chérie, tu ne crois pas

Les gestes étourdissants
Étourdis de la nuit
Les mots émerveillés
Merveilleux de notre amour

Si cet air te rejoint
Si tu l'entends soudain
Je t'en prie, comme moi
Ne dis rien, mais rappelle-toi, chérie





Le Père Louis Morice

Voici la biographie sommaire du Père Louis Morice, mon doux maître à l'Université Laval (est-ce ainsi que le Narrateur d'À la recherche du temps perdu appelle l'écrivain Bergotte? Ou est-ce ainsi que Marcel Proust appelle Anatole France?), telle que je l'ai trouvée sur Internet. Je l'ai modifiée légèrement pour qu'elle soit davantage conforme aux faits en ce qui concerne l'enseignement du Père Morice à l'Université du Québec à Chicoutimi. Je dois presque tout au Père Morice: ma femme, mon sujet de thèse et, en partie, grâce à la lettre de recommandation enthousiaste qu'il a envoyée à mon sujet au comité de sélection, mon poste de professeur de littérature à l'Université du Québec à Chicoutimi (mais je dois ce poste surtout à d'autres, dont je parlerai dans une autre note). C'était un grand professeur et une personne hors du commun.

Louis Morice ou Frère Henri, capucin, professeur de littérature française et de poésie, né à Quimperlé (Bretagne) en France le 18 décembre 1902, fils de Louis-Gabriel Morice et d'Augustine Morvan, décédé à Nice (France) le 13 janvier 1992. Il fait ses études chez les Frères des écoles chrétiennes de 1908 à 1914 et au Petit Séminaire des Pères capucins à Namur, en Belgique et à Dinard, en France, de 1914 à 1920, année où il prend l'habit. Par la suite, il étudie la philosophie et la théologie au couvent de Brenst-Eyden à Limbourg, au Pays-Bas (1921-1926) et au couvent de Nantes (1926-1929). Le 29 juin 1928 a lieu son ordination sacerdotale à Angers, en France. En 1929, il commence à enseigner la littérature française à Dinard tout en fréquentant l'Université catholique d'Angers, où il obtient des certificats en études françaises, latines et grecques ainsi qu'un certificat de grammaire et philosophie. De 1931 à 1943, il enseigne à l'école Saint-Fidèle d'Angers (Petit séminaire pour les élèves de cinq provinces capucines de France), où il devient directeur de l'établissement et supérieur du couvent en 1938. En mars 1940, il est mobilisé dans les services d'état major et démobilisé en juillet. Il retourne alors à l'enseignement et commence sa thèse de doctorat intitulée Le drame religieux de Verlaine, qu'il termine en 1943. Il soutient sa thèse l'année suivante à l'Université de Rennes où il reçoit un doctorat ès lettres. De 1944 à 1950, il enseigne le grec et la philologie à l'Université catholique d'Angers. Louis Morice séjourne au Québec en 1950 et est professeur invité à l'Université Laval, où il enseigne la littérature française des XIXe et XXe siècles. L'année suivante il doit choisir entre l'Université Laval et l'Université catholique d'Angers ; il choisi de rester à Québec et devient professeur agrégé. En 1955, au grand regret des professeurs et étudiants de l'Université Laval, il part enseigner au Lycée St-Michel des Frères des écoles chrétiennes à Istambul, en Turquie. En 1956, il est professeur au Centre culturel français à Izmir, toujours en Turquie. En 1959, il revient à Québec et reprend son enseignement à l'Université Laval, comme professeur titulaire. Il est nommé professeur émérite en 1971 et continue d'enseigner, comme chargé de cours jusqu'à son départ de Québec. Il est régulièrement professeur invité à l'Université du Québec à Chicoutimi entre 1974 et 1980. Finalement, il retourne vivre en France, à Nice en 1988, mais revient pour une dernière fois au Québec lors de ses vacances en 1989.

Paix à ses cendres!

Yves Montand

J'aime aussi les chansons françaises (voir Besame Mucho plus bas). Et particulièrement celles qui sont interprétées par Yves Montand. Celles-ci par exemple:

À Paris:



Syracuse:



La Bicyclette:

Subtilité

J'aime bien les gens qui ont de l'expression et qui disent subtilement ce qu'ils désirent vraiment. Un ami m'envoie ce paragraphe qu'il a puisé sur SaguenayWeb où il va parfois observer l'état de la langue écrite chez les jeunes.
«Salut gang, je m'appelle R*****, je suis de (Saguenay) et je me suis inscris (sic) pour faire de nouvelles rencontres. J'ai une blonde depuis quelques mois, mais je suis ouvert d'esprit... avis aux intéressés (gars et filles) :-) Sinon, je profite de la vie, je fais du sport et je voyage. J'attends de vos nouvelles! Ciao! R***** xx».
J'aime bien le «Ciao!» : il dit bien la merveilleuse désinvolture (
disinvoltura) italienne du jeune homme (et la petite faute de français souligne encore cette désinvolture). La disinvoltura est la qualité italienne essentielle et il fallait cela pour résister aux millénaires d'ombrageuses et paranoïaques dominations ecclésiastiques. Viva la disinvoltura! En ce qui concerne la qualité du français, elle n'est pas mal, n'est-ce pas? Une seule faute. Même le mot «gang» est dans le Robert (le sens québécois de «bande», «groupe» y est signalé), sinon dans le Larousse.

mardi 25 décembre 2007

Oscar Peterson

J'ai toujours aimé Oscar Peterson (il vient de mourir). Je l'ai rencontré au coin Ste-Catherine-St-Laurent à Montréal à l'automne 1965. Je ne lui ai pas parlé car j'avais les yeux hors des orbites devant toutes les personnes qui étaient là ce samedi soir-là à ce coin-là. Devinez lesquelles.
À quelques coins de rue de là -plus à l'ouest- explosait parfois à cette époque une bombe du FLQ. Nous habitions rue Maplewood près de la rue Victoria, dans Côte-des-Neiges qui était à l'époque un quartier juif.

J'ai ici une interprétation de
Caravan, mais j'en aurais préféré une autre plus représentative de ce temps:

(Lien effacé)

Une suggestion?
Malheureusement cette pièce a été retirée de YouTube. Je la remplace donc par celle-ci où l'on entend Oscar Peterson, son trio, Coleman Hawkins et Nat King Cole, il s'agit de «Sweet Lorraine»:



Etna

Je n'aime pas l'Etna, comme tous les lieux où la nature manifeste sa puissance. J'aime la nature quand elle est domptée. Je dois être en réalité un Européen (de ceux qui n'immigrent pas au Québec ou en Amérique parce qu'ils n'aiment pas «les grands espaces vierges» pleins de moustiques et autres bêtes innommables). Je ne suis allé sur l'Etna que parce que, pour moi, c'était un lieu de culture: l'empereur Hadrien y était allé. Tous mes voyages suivent les pas de l'empereur Hadrien et je ne vais qu'avec réticences où il n'est pas allé. L'Etna est aussi le lieu où Empédocle s'est jeté, croyant en disparaissant totalement dans sa bouche sans laisser de traces qu'on le croirait immortel: malheureusement le volcan a recraché l'une de ses sandales. Décevante nature, toujours en train de trahir. J'ai cherché d'autres traces de la mort d'Empédocle.

Macintosh


J'aime le Macintosh depuis sa sortie en 1984. J'ai depuis cette année-là utilisé tous les pouvoirs que j'avais -et même ceux que je n'avais pas- pour répandre son utilisation, même aux moments où flottait sur lui la menace de sa disparition. Je crois qu'avec tous les accros qui me ressemblent, j'ai maintenant remporté la victoire et qu'il vaincra.

If Jesus returns


J'aime bien cette photo et surtout l'affiche que le type y brandit. J'ajouterais: s'il est vraiment le fils de Dieu, ne le tuez pas trop rapidement, torturez-le longtemps car il y a tant de souffrances auxquelles il faudrait faire équilibre (j'ai beaucoup de reproches à faire à Ponce Pilate). J'écrirai bientôt une note à propos de ce Jésus-là que ces manifestants veulent tuer à nouveau et qui est le Jésus grec (le «Chreistos» le «christ») qu'ont créé mensongèrement (en escamotant le Jésus juif) les Chrétiens pour s'emparer du pouvoir. Ce Jésus que déconsidèrent encore plus George W Bush et tous ces Américains qui se prétendent «Christ reborn» et organisent des guerres et des massacres.

Nessum Dorma

De Turandot, j'aime l'aria Nessum Dorma, chantée par Pavarotti qu'on peut entendre là:



Xerxès

J'aime les gestes comme celui de Xerxès. La tempête sur la mer l'empêchait de faire passer ses troupes de l'Asie à l'Europe en brisant le pont de bateaux qu'il avait fait construire sur l'Hellespont afin d'envahir la Grèce. Il a fait donner 300 coups de fouet à la mer pour la punir. Sale dieu, prends cela!

La langue italienne

J'aime tant l'italien -la piu bella lingua del mondo- que si je le savais j'abandonnerais immédiatement le français et que ce site serait tout en italien.

Besame mucho

J'aime Besame Mucho et toutes les chansons en espagnol. Bizarrement j'étais à Athènes et nous arrivions ma femme et moi dans l'Odos Ermou (la rue d'Hermès, celle des grands magasins puisque Hermès était le dieu du commerce comme vous le savez) et tout à coup un groupe de musiciens a commencé à la jouer. J'ai eu toutes les peines du monde à cacher mes larmes.

J'aime Cesaria Evora (je l'ai vue à la Place des Arts au printemps 2006 et j'ai été comme ravi, emporté au paradis) et tout ce qu'elle chante. Voici les deux réunies à cette adresse (Cesaria fausse un peu mais comment ne pas lui pardonner, cela rend la chanson aussi triste qu'elle doit l'être):



Facebook

J'ai un profil sur FaceBook. Adresse:

http://www.facebook.com/profile.php?id=594291910


mais il faut être inscrit à FaceBook et appartenir à l'un des réseaux auxquels j'appartiens pour voir ce profil. Et je n'y fournis pas beaucoup d'informations.

Poésie et roman

J'aime la poésie par-dessus tout et par-dessus tout les romans qui ont emprunté à la poésie non son contenu mais sa structure fondamentale comme À la recherche du temps perdu de Marcel Proust.

Félix Arvers


J'aime le sonnet de Félix Arvers (1806-1850) que personne ne connaît plus, le plus désespéré des sonnets, je crois, et qui s'adressait peut-être à Marie Nodier dont vous voyez le portrait ci-dessus :
 L'amour caché

Mon âme a son secret, ma vie a son mystère
Un amour éternel en un moment conçu :
Le mal est sans espoir, aussi j'ai dû le taire,
Et celle qui l'a fait n'en a jamais rien su.

Hélas! j'aurai passé près d'elle inaperçu,
Toujours à ses côtés et pourtant solitaire ;
Et j'aurai jusqu'au bout fait mon temps sur la terre,
N'osant rien demander et n'ayant rien reçu.

Pour elle, quoique Dieu l'ait faite douce et tendre,
Elle suit son chemin, distraite et sans entendre
Ce murmure d'amour élevé sur ses pas.

A l'austère devoir pieusement fidèle,
Elle dira, lisant ces vers tout remplis d'elle :
« Quelle est donc cette femme ? » Et ne comprendra pas ! 

 

My Favorite Things

J'aime My Favorite Things par John Coltrane qu'on peut entendre en cliquant sur la flèche ci-dessous:


Y a-t-il un meilleur enregistrement publié?


En voici un autre:

Hadrien et Julien



J'aime l'empereur Hadrien (870-891 de la fondation de Rome, je préférerais ce système de datation (représenté par AC- Ab Urbe Condita ou Urbis conditae: de la fondation de la Ville) -117-138 après J-C) et l'empereur Julien dit l'Apostat (1114-1116 AC -361-363 après J-C). Devinez pourquoi.

l'Adagio de Barber

J'aime l'Adagio pour cordes de Samuel Barber que j'aimerais bien voir jouer à mes funérailles et qu'on peut entendre là:


Je vous le présente ici (nous sommes le 9 septembre 2008):




Il y a également une autre version -avec les paroles de l'Agnus Dei- de cet adagio.


Le voici à cette adresse par le Choeur du Trinity College de Cambridge:


Que voici aussi:


À bas les religions

Je n'aime pas les religions -en particulier celles qui comportent des prêtres- parce que, sous des prétextes de consolation et de salut, elles sont manifestement des structures de pouvoirs et d'exploitation (voir les couvre-chefs de leurs prêtres qui ressemblent à des couronnes royales ou impériales et les métaux précieux des bijoux qu'ils arborent). On m'a d'ailleurs traité de mécréant à Saint-Pierre de Rome, ce qui m'a fait plaisir.

L'Origine du monde

J'aime ce tableau de Gustave Courbet qui s'intitule «L'Origine du monde»: et qu'on peut admirer en plus grand en cliquant sur l'image (l'original est au Musée d'Orsay à Paris et il a longtemps appartenu à Jacques Lacan).
Je l'ai vu à ce musée et la salle où il se trouve est silencieuse comme une église, la seule salle ainsi silencieuse.

Take Five


 J'aime Take Five de Dave Brubeck qu'on peut entendre là (quand j'étais adolescent à Chicoutimi et que Vic Angelillo et son trio l'interprétaient cela s'appelait « L'Hymne de Chicoutimi »)
:


Je me souviens du bar de l'hôtel Picardie rue Morin à Chicoutimi où l'on jouait
Take Five, de Françoise Lemire -qui ressemblait dans l'obscurité du bar à Juliette Gréco- et de Myriam Gagnon qui était trop jeune pour être admise dans le bar et y entrait quand même. Peut-être y entrait-elle parce que le dentiste Gagnon son père avait une Jaguar. D'ailleurs qui avait l'âge d'y entrer? On y rencontrait parfois Gilles Vigneault qui commençait à peine sa carrière et était presque incognito.

Notre Père qui êtes aux cieux/ restez-y

J'aime ce poème de Jacques Prévert que je citais toujours lors de mes séances inaugurales de cours à l'université:

Notre Père...

Notre Père qui êtes aux cieux
Restez-y
Et nous nous resterons sur la terre
Qui est quelquefois si jolie
Avec ses mystères de New York
Et puis ses mystères de Paris
Qui valent bien celui de la Trinité
Avec son petit canal de l'0urcq
Sa grande muraille de Chine
Sa rivière de Morlaix
Ses bêtises de Cambrai
Avec son océan Pacifique
Et ses deux bassins aux Tuileries
Avec ses bons enfants et ses mauvais sujets
Avec toutes les merveilles du monde
Qui sont là
Simplement sur la terre
Offertes à tout le monde
Éparpillées
Émerveillées elles-mêmes d'être de telles merveilles
Et qui n’osent se l'avouer
Comme une jolie fille nue qui n'ose se montrer
Avec les épouvantables malheurs du monde
Qui sont légion
Avec leurs légionnaires
Avec leurs tortionnaires
Avec les maîtres de ce monde
Les maîtres avec leurs prêtres leurs traîtres et leurs reîtres
Avec les saisons
Avec les années
Avec les jolies filles et avec les vieux cons
Avec la paille de la misère pourrissant dans l’acier des canons.